Épidémie Covid-19 : quelles implications pour les campements et bidonvilles ?
C’était
le thème de la visioconférence
organisée par la DIHAL le 17 mars,
avec une
centaine d’acteurs répartis sur tout le territoire,
faisant remonter les
préoccupations concernant les personnes à la rue
Sur la santé
- Pour les personnes vivant à la rue, quel repérage et quelle prise en charge ? Quelles propositions d’hébergement/logement ?
- Quel accès aux soins pour les personnes sans couverture maladie ?
Une réponse de la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale) :
- Des « équipes sanitaires départementales » vont être déployées auprès des personnes « à la rue », pour repérer des cas symptomatiques et leur apporter des réponses.
- Sont prévus des ouvertures de « centres d’hébergement spécialisés », ou « centres de desserrement », pour les personnes sans domicile présentant des symptômes mais ne relevant pas d'une hospitalisation.
Ø veiller à ce que les
personnes en bidonvilles, squats, voitures, non suivies habituellement, soient bien prises en compte.
Accès à
l’eau
Besoin de points supplémentaires d’accès à l’eau : ouverture de
fontaines publiques prévues, citernes sur certains lieux de vie ?
Alimentation
Besoin d’aide financière et alimentaire, suite à l’interruption de
certaines missions humanitaires tenues par des bénévoles, à la réduction des
services publics, aux restrictions de circulation des personnes, aux ruptures
dans les réseaux de solidarité.
Circulation des personnes
Le CNDH ( Conseil National des Droits de l'Homme) appelle à la clémence de la police pour les personnes n’étant pas
en mesure de remplir les formulaires d’auto-déclaration, contraintes de se
déplacer pour leur survie (alimentation, recherche de combustible
Scolarisation
Pour la plupart des enfants sans domicile fixe,
les cours et devoirs
proposés sur Internet sont inaccessibles.
Seuls quelques enseignants ont pu
donner des manuels et documents papier à leurs élèves. Dans les structures
d’hébergement, les séances de soutien scolaire sont supprimées.
Sur la métropole, les associations s’organisent pour échanger les
informations, suivre de près et soutenir les mesures mises en place par les autorités.
Les personnes intervenant sur le terrain, salariées comme bénévoles, s'efforcent de maintenir le lien avec les personnes suivies, afin que personne ne soit privé de soin, ni d'accès aux moyens de survie.