lundi 30 mars 2020

COVID-19 : SQUATS ET HABITAT PRECAIRE (2° partie)

Situation lyonnaise connue de l’Association C.L.A.S.S.E.S.au 30/03/2020
Les familles/personnes qui ne sont pas directement en lien avec C.L.A.S.S.E.S.
  • PARTOUT MANQUE CRUEL DE NOURRITURE, DE PRODUITS D’HYGIENE, DE COUCHES
  • LE PLUS SOUVENT MANQUE D’EAU
  • IMPOSSIBILITE D’APPLIQUER LES CONSIGNES D’HYGIENE ET DE CONFINEMENT
  • DIFFICULTES D’ACCES AUX SOINS
  • ATTESTATION DE DEPLACEMENT DEROGATOIRE DIFFICILE A COMPRENDRE ET A REMPLIR

  • COLLEGE MAURICE SCEVE
L’Association C.L.A.S.S.E.S. n’intervient pas directement sur ce lieu, mais la CUM (Coordination Urgence Migrants) dont C.L.A.S.S.E.S. fait partie y est très active avec certains bénévoles de C.L.A.S.S.E.S.
Environ 380 migrants.

Extraits du communiqué de presse diffusé le 24/03/2020 :

S'il n'y a, à ce jour, aucun cas symptomatique de Covid19 dans ce squat de 380 jeunes hommes, la promiscuité et la précarité rendent quasi impossible le respect de certaines consignes sanitaires, faisant redouter un cluster potentiel à la Croix Rousse.

En cas d’épidémie au sein du squat, malgré nos demandes et propositions pour lutter contre la surpopulation (chambres de 25 personnes !), il n'y a aucune proposition adaptée pour l’instant. Pourtant, d’autres villes ou régions s’organisent, des locaux sont vides partout (hôtels, gymnases, ...).

Nous demandons donc en extrême urgence :
Un plan sanitaire en cas de diffusion de l’épidémie, qui soit autre chose que du bricolage par nous-même, avec un lieu pour isoler les malades n’ayant pas besoin d’hospitalisation.
La réquisition de bâtiments vides pour diminuer la promiscuité actuelle source de propagation de l’épidémie.
La poursuite du diagnostic social (interrompu par le confinement) par entretien vidéo. Si 200 jeunes ont passé́ des entretiens, un grand nombre, dont des mineurs, n'ont pu le faire : c'est une rupture du principe d’égalité.
Des propositions de logement digne pour tous les ayants droits identifiés par ce diagnostic. 

Aux dernières nouvelles, les habitants du collège font preuve d’initiative et de solidarité : ils vont fabriquer des masques pour se protéger et protéger les autres. Belle façon de s’occuper et de participer à la bataille contre le Coronavirus.

  • COLLECTIF JST
Le collectif « Jamais Sans Toit » de l’agglomération lyonnaise, centré sur les familles avec enfants scolarisés, vient de recenser fin mars 70 familles en situation de grande précarité dont plus de 30 familles ne sont toujours pas hébergées par l’Etat, malgré les relances faites à la MVS (Maison de Veille Sociale) et la MDMS (Maison de la Métropole aux Solidarités).
Comme les migrants du Collège Maurice Scève, ces familles ne sont pas suivies directement par C.L.A.S.S.E.S. mais Jamais sans toit est depuis plusieurs années un de nos partenaires de terrain.


Et n’oublions pas tous les « invisibles », aujourd’hui en contact avec aucune association…