jeudi 29 septembre 2016

COLLOQUE : SORTIR DES BIDONVILLES / COMMENT TROUVER SA PLACE ?

Sortir des bidonvilles par le haut, c'est possible ! Comment ?
Quel est l'accompagnement social qui favorise au mieux l'insertion des familles ?
Comment améliorer la scolarisation des  enfants ?
Que proposer aux jeunes qui ne trouvent pas leur place dans le système scolaire ? 
  • Lire ici les résultats de l’enquête menée par le CDERE :  
      Ados en bidonvilles et en squats : L'école impossible ?

Nous aborderons toutes ces questions lors du colloque organisé ce vendredi 14 octobre 2016. Vous êtes tous invités !





mardi 27 septembre 2016

Rapport du CDERE : L'école impossible !

Communiqué du COLLECTIF POUR LE DROIT DES ENFANTS ROMS A L’EDUCATION


ADOS EN BIDONVILLES ET EN SQUATS : L’ECOLE IMPOSSIBLE !

Paris, le 27 septembre 2016

Le Collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation publie aujourd’hui une étude qui montre que pour de nombreux adolescents âgés de 12 à 18 ans vivant en bidonvilles et en squats, l’école reste inaccessible.

Les maires de Saint-Ouen et de Maubeuge nous rappellent que cette exclusion est souvent le fait d’une instrumentalisation politique scandaleuse, alors même que les refus de scolarisation, assumés ou plus dissimulés, nourrissent la perpétuation d’une exclusion que l’école doit pourtant combattre !

Notre étude réalisée dans un cadre associatif met en évidence, à partir de 161 questionnaires remplis dans 34 bidonvilles et squats, dans toute la France,
un taux de déscolarisation de 67% lorsqu’on intègre les enfants « non assidus » et qui ne peuvent donc pas bénéficier pleinement de l’accès à l’école. Dès 16 ans, les décrochages définitifs deviennent malheureusement la règle pour la quasi-totalité de ces jeunes, empêchant leur accès à tout dispositif de formation.

Les résultats de cette étude montrent avant tout l’urgence à agir. Il n’y a pas de fatalité dans le dur constat dressé par cette étude : il est en effet possible de ne plus faire courir sur de longs mois les délais d’affectation. Il est également temps d’agir pour rompre avec des politiques publiques basée quasi-exclusivement sur des expulsions sans solution à répétition qui sapent les efforts des enfants et de leur famille et créent des traumatismes parfois indépassables. Il est également urgent d’imaginer des parcours pour celles et ceux qui entrent dans l’adolescence sans n’avoir jamais été scolarisé nulle part : les abandonner à la misère à l’errance va à l’encontre de nombreux engagements internationaux.
Nous appelons donc les autorités compétentes, et au premier chef, le Ministère de l’Éducation Nationale, à se saisir de cette question et à mobiliser les collectivités concernées, régions, départements et communes, pour que cessent les refus de scolarisation, pour que cessent les mises en danger d’enfants scolarisés lorsque surviennent des expulsions sans solutions adaptées aux besoins de ces familles.
Agir pour la scolarisation de tous ces enfants est la seule solution car l’alternative est indigne et irresponsable.

 Pour lire le rapport complet :
http://www.romeurope.org/spip.php?article1602

lundi 27 juin 2016

C.L.A.S.S.E.S. a 10 ans !!!



 2006 - 2016 
Quelques faits marquants depuis la création de l'association C.L.A.S.S.E.S.

2006

Premières prises de contact à la Soie

Le bidonville de la Soie regroupe 450 personnes dont 260 enfants, aucun n’est encore scolarisé.
 

Au sein de la Ligue des Droits de l’Homme, un groupe de travail réunissant 14 associations envisage de créer un « lieu passerelle ».

Objectif : accueillir les enfants en vue de leur scolarisation et interpeller l’opinion publique : Pourquoi ces enfants-là ne sont-ils pas à l’école ? 

29 mai 2006 : assemblée constitutive de C.L.A.S.S.E.S.

C.L.A.S.S.E.S est hébergé dans les locaux de la LDH, place Bellecour, puis cours de Verdun. Ce soutien constant est précieux.

Le collectif rrom se structure en parallèle.

Les premiers contacts avec l’Inspection Académique et avec les mairies sont rudes. 

35 enfants commencent l’école en décembre 2006.

En 2007, 110 enfants vont à l’école, jusqu’à l’expulsion du terrain le 1er aout.

 
2007

Entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union Européenne  avec mesures transitoires qui restreignent l’accès à l’emploi.
Rassemblement du 23 janvier sur le terrain de La Soie pour signifier notre solidarité avec les habitants du terrain et demander pour eux une solution digne et durable.

Présence des médias, de personnalités (un député, un évêque, un pasteur), et du comité des riverains.

Ce rassemblement a permis aux journalistes de découvrir le terrain et de parler avec les habitants.




Démarrage des ateliers peinture sur le terrain avec Arts et Développement, et de la bibliothèque de rue avec ATD Quart Monde. 



Accord passé avec le SYTRAL : abonnement à tarif social pour les enfants scolarisés.


2008

Plusieurs squats sont repérés.

Sur le terrain Paul Bert, plusieurs familles se regroupent. 
Ce terrain sera évacué en 2010.


Sur le terrain rue Paul Bert

Les bénévoles inscrivent les enfants dans les écoles des différentes communes.

 Organisation des premières réunions pour les enseignants.





172 enfants suivis par CLASSES, 72 scolarisés.

48 en élémentaire et 24 en collège.



2009

Année marquée par les expulsions à répétition.

Au printemps : Kruger, bât. EDF Villeurbanne, Yves Farge Lyon7, terrain des Roberdières à Chassieu,  St Priest, soit 320 personnes

Dans l’été : auto pont Guillotière, Eurexpo à Chassieu, Berthelot Lyon8, Marius Grosso Vaulx en V. soit 280 personnes.

Expulsions en pleine vague de froid le 11 décembre : usine avenue Viviani à Vénissieux, et terrain de Surville à Lyon 8, soit 270 personnes.


Des cars emmènent directement les familles vers la Roumanie. 

Scolarisation : la dispersion et l’instabilité rendent difficile le travail des référents bénévoles de C.L.A.S.S.E.S.

92 enfants sont scolarisés.



Première fête du Peuple Rom organisée à Lyon par le collectif rom.








 2010

Les discours politiques discriminatoires attirent l’attention sur les populations roms, C.L.A.S.S.E.S. informe et sensibilise.

 Soirée témoignage et débat pour le 20ème anniversaire de la Convention des Droits de l'enfant avec RESF au CCO de Villeurbanne.


Participation au groupe de travail Ville de Lyon sous la direction des adjoints aux affaires sociales et aux affaires scolaires (jusqu’en 2014).


Suite aux expulsions, il n’y a plus en mai 2010 que 57 enfants scolarisés, sur les 101 inscrits en novembre 2009.

Contact avec 43 établissements scolaires :

6 écoles maternelles, 22 écoles élémentaires et 15 collèges.

Ramassage scolaire sur le terrain de St Fons...













2011

140 personnes rue Baldassini à Lyon7.

270 personnes à St Fons (terrains de St Gobain et la Chimie).

Tous sont expulsés en septembre.

Incendie dans un hangar à Vénissieux : 90 personnes doivent partir.
Enfants de la Feyssine sur le chemin de l'école
Début du terrain de la Feyssine.
 
Interpellation des responsables : préfet, maires, Conseil Général, DDCS, Défenseur des Droits, Défenseur des Enfants, évêché, élus locaux, européens.
 


Partenariats intensifiés pour une demande d’hébergements convenables et pérennes.

Les réunions de coordination pour les bénévoles s’organisent.

 
 Au hangar de Vénissieux, l’atelier peinture débouche sur une exposition avec articles de la  Convention Droits de l’Enfant qui sera utilisée à St Fons, puis ailleurs. 






2012

Circulaire interministérielle en faveur des habitants de bidonvilles, sans mise en œuvre concrète.
Création d’un poste de chargée de mission pour les enfants « allophones » à la Direction académique des Services  de l’Education Nationale, qui devient notre interlocutrice.


Création du Conseil d’Administration de C.L.A.S.S.E.S.

Bénévoles de C.L.A.S.S.E.S. en action








 





Première rencontre de travail des bénévoles sur une journée.



 2013

Projet d’insertion Andatu monté par la préfecture. Il concernera au final environ 400 personnes.



Depuis 2012, C.L.A.S.S.E.S. est investie sur le squat Audibert Lavirotte : scolarisation, ateliers peinture avec Emilienne Mazzocut, jusqu’à l’incendie en mai qui provoque la mort de 3 personnes. 
 St Fons : une pétition est lancée pour contester la scolarisation jugée discriminatoire de 25 enfants du terrain de Sampaix. Il sera expulsé en mars 2014.



Création du blog de C.L.A.S.S.E.S.


2014

Levée des mesures transitoires : l’accès des roumains à l’emploi et à la formation est facilité.

 
Proposition est faite à C.L.A.S.S.E.S. de porter un poste de médiateur scolaire salarié.

Le projet est monté mais finalement abandonné par l’Etat.











C.L.A.S.S.E.S. participe à la Coordination Urgence Migrant créée suite à l’évacuation de St Fons.




2015

Mobilisation sur le terrain de Bron suite au refus de scolarisation, création d’un collectif de bénévoles : accompagnements scolaires, ateliers peinture,…

Mise à la rue des 200 personnes en avril.


St Priest : creusement de tranchées autour du terrain où vivent 200 personnes.

 

Lancement du projet « Insertion par l’Ecole et l’Emploi » par la préfecture. En 2016, il touchera 150 personnes, choisies par le préfet parmi les 450 habitants des bidonvilles de St Priest, Villeurbanne et Vaulx en Velin.

2016

C.L.A.S.S.E.S. fête ses 10 ans le 19 mars avec les familles. 
Au programme : cuisine, jeux, ateliers d'expression, théâtre forum, repas, musique et danse !