dimanche 27 janvier 2019

VAULX EN VELIN : DES ENFANTS SCOLARISES TOUJOURS A LA RUE

Des parents d’élèves et des enseignants réclament un hébergement pour ces enfants

Depuis plusieurs semaines, à Vaulx en Velin et dans l’agglomération lyonnaise, de nombreux enfants scolarisés et leurs familles dorment dans la rue. Parfois la solidarité citoyenne leur offre un toit chez l’habitant pour une nuit, mais souvent, ce sont des parents d’élèves et des enseignants du collectif « Jamais sans toit » qui organisent l’hébergement de ces enfants dans l’école pendant la nuit pour leur apporter un peu de chaleur et de repos. Le collectif organise aussi diverses manifestations comme des goûters solidaires pour récolter un peu d’argent et payer une ou deux nuits d’hôtel aux familles.

A Vaulx en Velin, le collectif de l’école Henri Wallon est fortement mobilisé, espérant que la Préfecture proposerait un hébergement aux familles au moins pendant la période de grand froid.

Aucun résultat malgré la médiatisation de cette situation :




Comment en 2019, en France, des familles peuvent-elles être abandonnées dans des conditions de vie aussi inhumaines ? C.L.A.S.S.E.S a toujours pour objectif la scolarisation de tous les enfants en France, mais comment des enfants pourraient-ils avoir une scolarité normale en passant leurs nuits à la rue ou dans des abris de fortune ?

C.L.A.S.S.E.S travaille en collaboration avec « Jamais sans toit » et leur signale les familles avec enfants scolarisés qui vivent à la rue.

 Un lieu de vie extérieur dans Lyon le 18 janvier 2019
Photo Henri BRANCIARD, Membre de l’Association C.L.A.S.S.E.S

DECISION IMPORTANTE DU CONSEIL D’ETAT

Les enfants vivant en bidonvilles doivent être scolarisés
dans les écoles de la commune où ils résident
 En septembre 2012, à Ris Orangis, des familles vivant en bidonville sur le territoire de la commune souhaitent inscrire leurs enfants à l’école. Les services municipaux refusent la scolarisation des enfants sous prétexte que les parents ne peuvent présenter une preuve de domicile dans la commune. Citoyens et associations interviennent auprès du Défenseur des droits et de l’Education nationale et la mairie ne propose qu’une classe ghetto pour ces enfants, dans un gymnase municipal.
Le Défenseur des droits est à nouveau saisi et après diverses procédures, le Conseil d’Etat vient de rendre une décision  capitale dont il faut retenir les points suivants :
  • L’occupation illégale d’un terrain ne justifie pas le refus de scolarisation des enfants dans la commune où se trouve le terrain « lieu de vie » des enfants
  • La scolarisation des enfants dans une classe spéciale est une mesure discriminatoire.
Quelles que soient leurs conditions de vie et leur origine, tous les enfants doivent être scolarisés dans les mêmes conditions.
Grâce au lien ci-dessous, vous aurez accès à davantage d’éléments sur les faits, la procédure et les décisions prises par le Conseil d’Etat.

vendredi 4 janvier 2019

UNE BONNE NOUVELLE POUR COMMENCER L’ANNEE !

Le Préfet a proposé un hébergement aux familles expulsées de Villeurbanne

Le 14 décembre dernier, des familles avaient été expulsées d’un squat situé dans le quartier de Bel Air – Les Brosses à Villeurbanne, sans que la mairie, ni les associations, ni même les intéressés n’aient été prévenus.

Une famille avait eu la chance d’être hébergée à l’hôtel pour quelques nuits, toutes les autres avaient trouvé refuge dans un autre squat, rue Krüger à Villeurbanne.

Finalement, les 54 personnes concernées par l’expulsion ont été relogées par la Direction départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) dans un foyer géré par l’Armée du Salut, toujours à Villeurbanne.

Grâce à l’action conjointe du collectif Jamais sans Toit et de C.L.A.S.S.E.S, le préfet a reconnu son erreur et a annoncé aux médias que désormais, « aucune expulsion hivernale ne se ferait sans que des solutions de relogement ne soient trouvées au préalable ».

Voir l'article de Lyonmag sur ce sujet

Et sur Twitter, le Préfet a réaffirmé sa promesse :


Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone)

Sur instruction du préfet Pascal MAILHOS, le squat de la rue Kruger de ⁦‪@villeurbanne⁩ a été évacué du fait de la dangerosité
des lieux (insalubrité, présence d’hydrocarbures).
Les 54 personnes ont toutes été relogées, comme le préfet s’y était engagé dans le cadre du plan hivernal 
pic.twitter.com/8n3As7tNPx
 

Comme cela a déjà été initié, C.L.A.S.S.E.S poursuivra le lien avec les travailleurs sociaux du foyer pour que
la scolarité des enfants continue dans les meilleures conditions.

En cliquant sur les liens ci-dessous, vous pourrez suivre l’évolution de la situation relatée par les médias.