mardi 21 avril 2015

Parce que c'est possible

Avec toutes les familles vivant en bidonvilles, en squat, à la rue, hébergées provisoirement à l’hôtel ou en bungalow, ou tout juste expulsées à la recherche d'un abri  
infos sur les expulsions récentes    expulsion de Lyon 4      expulsion de Bron 
Avec les professionnels de l'urgence sociale
Avec les écoles mobilisées pour leurs élèves sans domicile

Nous revendiquons le droit à une vie digne pour ces familles
Que vont devenir les habitants des squats et bidonvilles évacués de leur lieu de vie, et ceux menacés d'expulsion ?
Vont-ils être contraints de reconstruire un bidonville ou un squat ailleurs dans des conditions encore pires ?

La scolarité s'en ressent
Évacuation signifie la plupart du temps rupture de scolarisation.
Dans la crainte d'une évacuation soudaine par la police, les parents gardent leurs enfants auprès d'eux. 
Dans ce climat d'insécurité, les enfants ne sont plus disponibles pour les apprentissages. 
Certains cherchent de nouveaux abris, c'est à dire des lieux encore plus précaires, inadaptés, sans accès à l'eau ni à l'électricité.

Et pourtant...
La ministre Sylvia Pinel a pourtant déclaré : "Il ne doit y avoir aucune remise à la rue sans accompagnement et tout doit être fait pour assurer la continuité de la prise en charge des personnes, notamment des familles....,.. toutes les familles se verront proposer des solutions d'hébergement ou de logement......"

Pour que disparaissent enfin les bidonvilles et les squats insalubres, honte de nos villes, nous demandons pour tous une sortie par le haut !
Parce que c'est possible.
Vous connaissez sans doute l'expérience de Gardanne, de Indre, de Choisy le Roi, ou le programme Andatu sur Lyon
A Indre, on fête l'anniversaire du Village de la Solidarité

Côté initiatives privées, lisez le réjouissant témoignage d'un habitant de Feyzin qui accueille une famille sur son terrain !

Alors...
Vous connaissez une caravane, un bout de maison, un terrain, un appartement, un hangar, qui attend des occupants ?
Faites le savoir, et voilà une famille à l'abri !

Mesdames et Messieurs les maires de la Métropole, vous prenez en charge 3 familles chacun, et voilà plus de 500 personnes à l'abri !

Monsieur Delpuech, nouveau préfet du Rhône, vous vous appuyez sur les expériences réalisées pour mettre en place un programme d'insertion, et....

La disparition des bidonvilles et des squats insalubres est possible !



jeudi 16 avril 2015

Expulsion de Bron



Jeudi 16 avril 2015

Ce matin, vers 7h, d’importantes forces de police ont investi le bidonville de la Boutasse à Bron. 

CRS autour du terrain pour établir une frontière entre les habitants des baraques et l’extérieur, entre Eux et Nous. Police nationale à l’intérieur pour contrôler les identités des présents. Police municipale, mais pourquoi faire ?
La Préfecture en ordonnant l’exécution de cette décision de justice au profit du Conseil Général (et donc à celui de la Métropole aujourd’hui) n’a pas respecté, une fois de plus, les directives de la circulaire d’août 2012, qui demandaient qu’une recherche de solutions soient faites en amont des évacuations.
Malgré la répétition de ces actes depuis de nombreuses années, il est impossible de s’y habituer. Destruction aveugle de lieux de vie et de tout ce qui s’y trouve, recherche de ceux qui auraient pu rester dans les cabanes, ratissage entre le fond et l’entrée du village. Elle est dure à voir la peine et la gravité que l’on peut lire sur les visages et qui contraste souvent avec les rires des enfants. Longues files des familles poussant ou tirant le peu de biens qu’elles possédaient et partant vers un nouvel inconnu.
Nous avons ainsi vu partir les enfants que nous avions accompagnés à l’école pendant quelques semaines. 
Que vont- ils devenir et pourquoi provoquer de telles ruptures dans la scolarité ? 
Pourquoi casser ce travail qui avait mobilisé de nombreux bénévoles désireux d’apporter une aide à ces citoyens européens pauvres ?
Officiellement d’après la police, 63 majeurs et 50 mineurs ont été contrôlés ce matin.
Bénévoles et militants de nombreuses associations qui ont apporté aide et soutien aux habitants de ce petit village étaient présents ce matin.

Mais en quoi ces familles installées sur un délaissé de voierie éloigné des habitations et bordant le périphérique portaient-elles atteinte à l’ordre public ? Pourquoi ne les laisse-t-on pas tranquilles ?

 Claude Massault

7 mars : une après-midi en couleurs à la Boutasse

mardi 7 avril 2015

mobilisation des écoles


Communiqué de presse du 7 avril 2015
 
Ecoles Mazenod et Saint-Exupéry : 11 enfants à la rue.

Nous, enseignant-e-s, voisin-e-s, et parents d'élèves des écoles Mazenod et Saint-Exupéry (Lyon 3ème), nous mobilisons depuis décembre 2014 pour plusieurs familles dont les enfants sont scolarisés dans nos écoles. Nous avons pris la décision d'occuper notre école dès la rentrée des vacances de Pâques, à savoir le 27 avril 2015, afin de mettre à l'abri et en sécurité ces enfants et leurs parents si aucune solution d'hébergement ne leur est proposée d'ici là.

Notre action s'inscrit dans le cadre de celles du collectif Jamais Sans Toit et a pour but de dénoncer le non respect de la loi par l'Etat et les collectivités territoriales et d'attirer l'attention des citoyens sur ces situations de détresse.

L'article 345-2-3 du code social de l’action et des familles stipule que : "Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adapté à sa situation."

Or, à l'école Mazenod, 5 familles dont 11 enfants, ont fait part de leur volonté de bénéficier du principe de continuité et ainsi rester dans le dispositif d'hébergement d'urgence. Malgré la loi et leurs appels quotidiens au 115, ils seront remis de nouveau à la rue dès le 10 avril 2015 et la fermeture des structures ouvertes dans le cadre du plan froid. Au mépris de la loi, l'Etat refuse de les orienter vers une solution adaptée à leur situation alors même que Mme Sylvia Pinel, Ministre du logement, a déclaré : « Il ne doit y avoir aucune remise à la rue sans accompagnement et tout doit être fait pour assurer la continuité de la prise en charge des personnes, notamment des familles ».

Cette situation illégale est insupportable pour les personnes qui la vivent comme pour ceux qui y assistent, que ce soient des adultes ou pire des enfants. Nous ne pouvons tolérer que, dans notre République Française, des enfants puissent dormir dans la rue alors que la journée ce sont nos élèves et les camarades de classe de nos enfants.

Face à cette situation intolérable et au danger encourru par ces familles car la rue tue autant en été qu'en hiver, nous ne voyons pas d'autres solutions que d'occuper notre école et réclamer l'application de la loi : un hébergement décent et durable pour toutes et pour tous