mardi 1 juillet 2014

bilan de l'année scolaire



Bilan de l’année scolaire 
Quelques éléments communiqués lors de l’Assemblée Générale du 16 juin 2014

Des chiffres
Au 30 mai 2014 :
300 enfants sont en contact avec C.L.A.S.S.E.S.
225 d’entre eux sont scolarisés
 33 en maternelle, 139 en élémentaire,  48 en collège, 5 en lycée
Ce sont 92 établissements différents qui les accueillent, répartis sur 14 communes de l’agglomération lyonnaise

Les enfants vivent souvent loin de leur école : C.L.A.S.S.E.S. a pris en charge sur l’année un total de 854 mensualités d’abonnement TCL.

Des constats
La scolarisation en maternelle progresse, mais demande encore un gros travail d’information des parents, et beaucoup de souplesse de la part des établissements.
Elle est indispensable pour que les enfants profitent au mieux de leur scolarisation en élémentaire. Dans l’ensemble, l’intégration scolaire et l’apprentissage du français oral ne posent pas de problème majeur en élémentaire. Mais les enfants peinent avec les apprentissages scolaires, et peu sont prêts à intégrer une classe de 6ème ordinaire lorsqu’ils quittent le CM2.

Quelques raisons à cela :

  •      Les enseignants spécialisés qui enseignent le français aux enfants d’origine étrangère ne les voient que quelques heures par semaine, voire pas du tout pour certains. L’enfant assiste alors aux cours de sa classe d’âge, sans pouvoir vraiment profiter des apprentissages.

  •      Les familles sont régulièrement expulsées de leur lieu de vie, ce qui entraine des périodes d’absence à l’école, voire un changement d’école en cours d’année.

  •      L’enfant a du mal à se projeter dans l’avenir, et donc à apprendre, en raison de l’incertitude dans laquelle vit sa famille.


Des questions
Comment accueillir au collège les jeunes ne maitrisant pas la lecture, ni la langue française?
La prise en charge de ces jeunes s’est beaucoup améliorée au niveau des services académiques, mais les classes pouvant les accueillir sont encore très peu nombreuses ( 5 pour l’agglomération lyonnaise à la rentrée prochaine), alors que la demande augmente.
Un travail de réflexion s’impose par ailleurs pour l’accueil des jeunes qui ne sont plus demandeurs, mais relèvent pourtant de l’obligation scolaire.

Des raisons de s’indigner
Les expulsions des familles de leur lieu de vie, sans concertation préalable, sans solution d’hébergement proposée, se sont poursuivies tout au long de l’année. Nous avons ainsi été témoins  entre juin 2013 et avril 2014 d’au moins 16 opérations de mise à la rue, qui ont concerné, parfois 50 personnes, parfois plusieurs centaines, dont la moitié en général sont des enfants. De nombreuses familles ont subi plusieurs expulsions de suite, perdant à chaque fois tous leurs biens, et continuent à errer de terrain en terrain dans l’agglomération, maintenus dans une précarité extrême.
Comment espérer dans de telles conditions une scolarité régulière et efficace ?!