vendredi 12 juillet 2013

nouvelles de juin-juillet 2013



Nouvelles de JUIN-JUILLET 2013

Bilan de la scolarisation, présenté lors de l'AG du 10 juin
386 enfants étaient suivis par CLASSES au 2ème trimestre
261 étaient scolarisés :  49 en maternelle, 182 en élémentaire, 30 en collège,
répartis dans 83 établissements scolaires sur le Grand Lyon.
50 étaient en cours de scolarisation.

53% des enfants scolarisés sont allés à l'école de façon assidue.
La difficulté pour les autres s'explique facilement par la précarité des conditions de vie,
les expulsions, les problèmes de santé, la distance école-lieu de vie


à St Priest : bons résultats
20 enfants répartis dans 5 écoles y sont allés régulièrement, malgré de longs trajets.
Ceci est le résultat d'un travail en concertation 
entre élus, enseignants, inspecteur, et référents CLASSES


A St Fons aussi, depuis le 21 mai
les 18 enfants de la classe "spéciale Roms" sont admis au sein des écoles de quartier,
en restant suivis par leur institutrice.
Ils vont à la cantine. 
Ils ont poursuivi leur scolarité toujours avec assiduité.



Nous préparons la rentrée 
Bonne nouvelle pour les écoles primaires :
4 postes supplémentaires 
pour les enseignants spécialisés intervenant auprès des enfants non-francophones.
(Cette année, certains élèves ne voyaient leur "professeur de français" 
que 2 heures par semaine.)
 
Par contre,
en collège : pas de moyens supplémentaires pour le moment.
 
Cette année, nous connaissons 22 enfants qui sont restés à la porte du collège, sur liste d'attente,
faute de place dans les dispositifs accueillant les jeunes peu scolarisés ou/et  non-francophones.
Et au moins autant pour lesquels nous n'avons pas tenté l'inscription, sachant la réponse négative.
L'inspection académique met en place une semaine d'accueil pour ces jeunes à la rentrée,
mais après ?

L'école est obligatoire jusqu'à 16 ans,
et pourtant cette année encore l'Etat n'a pas appliqué la loi.

Il faut que cela change
 
Vous pouvez demander le rapport d'activité 2013 auprès de CLASSES



L'inquiétude actuellement pour les familles,
ce sont les expulsions,
et la  fermeture des hébergements du plan froid.


Le 24 juin, à Tassin  l'hébergement "clinique du rein" a été fermé :
50 personnes à la rue, dont 32 enfants

Et pourtant, selon le Code de l'Action Sociale et des Familles :
« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation (CASF, article L. 345 2-2 et L.345-2-3)".

Voir aussi le témoignage d'un travailleur social :
 
le 27 juin, fermeture de 2 centres d'hébergement du plan froid :
Décines et Villeurbanne
à Décines, 47 personnes, dont 29 enfants, après avoir été relogés 4 nuits dans un hôtel,  sont maintenant à la rue  



le 10 juillet, un squat de Vaise est évacué : 
rue Sidoine Apollinaire (Lyon 9ème)
50 personnes, dont une femme prête d'accoucher et un bébé de 5 mois.
 Le tout sans solution d'hébergement durable.
 


Les expulsions sont toujours un moment de grande détresse et de souffrance  pour les familles
Chaque fois que cela a été possible,
les bénévoles de CLASSES et d'autres associations ont été présents 
et sont intervenus pour les soutenir 



...  Pendant ce temps... 

lors de la seconde édition de l’'Université d’'été en Études Romani.
George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative
intervenait jeudi 11 juillet à Lyon,
pour parler de la mobilisation du gouvernement 
en faveur de la scolarisation des enfants roms,
et annoncer la cr
éation d'un groupe de travail national pour renforcer son action...
 


...  Pendant ce temps aussi ...

beaucoup de familles vont passer l'été dans la rue, dans des conditions indignes



Ci-dessous,
le témoignage d'une sage-femme bénévole de Médecins du Monde qui a pris la photo,
et qui suit les enfants de la famille dans leur scolarisation :

"Suite à la fermeture du village mobile de Décines sans proposition d'hébergement 
excepté 4 nuits en hôtel Formule 1 de Meyzieu, 
Mr et Mme et leurs enfants respectivement de 15 mois, 4 ,7 et  10 ans se retrouvent dans la rue depuis le 1° juillet. 
Ils prennent de l’eau à une  pompe  à 100m ,
et quand les besoins se font sentir ils vont aux wc de l’hopital St Luc –St Joseph pas si proche.

Ils ne peuvent pas se faire à manger,
ils n’ont qu’un repas à midi s’ils se rendent  au restaurant municipal de la Part-Dieu,
en prenant le risque qu’on leur détruise ou vole leurs maigres affaires pendant leur absence…
Quant à se laver il n’y a que le bain-douche de Gerland.

Comment un bébé de 15 mois peut-il rester en bonne santé 
dans ces conditions d’insalubrité et de dénuement ?
Je suis très inquiète pour lui.

Ils vivent dans l’angoisse permanente 
et même ce bébé de 15 mois si jovial commence à perdre son sourire.

Les fillettes bien intégrées à l’école Lucie Aubrac du  2° arrondissement 
souffrent beaucoup moralement, 
ne comprenant pas ce qui arrive.
le 3 juillet,
M. L.
 
C'est inacceptable, intolérable et inhumain.



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