lundi 17 décembre 2018

PREFECTURE DU RHÔNE : Mise en danger de la vie d’autrui

Henri, membre de C.L.A.S.S.E.S écrit au préfet du Rhône

Monsieur le Préfet,
J'ai été scandalisé par les faits indiqués ci-dessous.
L'hébergement d'urgence est de votre compétence. Il y a urgence.


Des familles survivaient dans un squat dans le quartier Bel Air – Les Brosses à Villeurbanne.
Ce 14 décembre 2018 en matinée, à priori sur ordre du Préfet(1), les forces de l’ordre ont expulsé ces familles pour les jeter à la rue avec leurs enfants dont certains scolarisés.
Je n’ai pu venir sur place qu’en fin d’après-midi et découvrir avec horreur que les personnes étaient à la rue, seules sans aucune assistance de l’Etat. La météo annonce -2°C pour la nuit.

Avec une collègue, nous avons tenté de joindre diverses instances de l’Etat, en vain.
Après plus d’une heure d’attente au téléphone au 115, N° d’hébergement d’urgence, une réponse intolérable : « pas de place pour mettre ces personnes à l’abri ». Le 115 nous dit ne pas avoir été informé de cette expulsion. A notre demande le SAMU social devrait apporter des couvertures.
Le cœur lourd devant un tel niveau d’inhumanité insupportable, nous avons dû laisser ces personnes à la rue autour de leur feu à 19h 30 :

 

 

21h : une solution aurait été trouvée pour héberger au moins UNE famille en hôtel pour ces trois prochaines nuits, solution trouvée par des parents d’élèves et la mairie de Villeurbanne.

Villeurbanne, le 14 décembre 2018

Henri Branciard, Citoyen indigné
Association C.L.A.S.S.E.S.

(1) Article L. 153-2 et alinéa 1 de l’article R. 153-1 du CPCE, selon Jurislogement


C.L.A.S.S.E.S ne se préoccupe pas seulement de la scolarisation des enfants. Les membres de l’association ne peuvent accepter sans rien dire les situations inhumaines qui suivent les expulsions. Et sans hébergement stable la scolarité des enfants ne peut pas se dérouler dans de bonnes conditions.

Vous pouvez vous aussi écrire au préfet pour manifester votre indignation : pascal.mailhos@rhone.gouv.fr

mardi 11 décembre 2018

RENCONTRES NATIONALES ROMEUROPE Paris – 8 et 9 décembre 2018



Le collectif Romeurope réunit une quarantaine d’associations et de collectifs (dont C.L.A.S.S.E.S), qui accompagnent les familles vivant en squats, bidonvilles ou à la rue, Roms ou présumées Roms, généralement originaires d’Europe de l’Est, afin de leur permettre l’accès à l’ensemble de leurs droits en France.

Romeurope se donne aussi pour objectif de combattre toute forme de racisme, de discriminations ou d’incitation à la haine en raison de la nationalité ou d’une appartenance ethnique réelle ou supposée.

Les 8 et 9 décembre derniers, des représentants des collectifs et associations membres de Romeurope, se sont retrouvés à Paris, pour échanger sur leurs expériences et les dynamiques actuelles de résorption des squats et bidonvilles et le « Logement d’abord ».





 Henri, Mariana et Agnès aux Rencontres Romeurope

Aux côtés des 2 représentants de C.L.A.S.S .E .S., était présente à cette rencontre Mariana, une personne d’origine Rom, qui a participé en mai 2018 en tant qu’intervenante à une formation à destination de futurs travailleurs sociaux, à l’ESSSE (Ecole Santé Social du Sud-Est) à Lyon.

Cette formation, « Le travail social à l’épreuve des bidonvilles », avait pour but de sensibiliser les futurs travailleurs sociaux aux difficultés rencontrées par les personnes issues des squats et bidonvilles dans leurs démarches d’accès aux droits fondamentaux en tant que ressortissants européens.
Elle a été préparée et co-animée par une enseignante de l'école, des personnes issues des squats et bidonvilles, une travailleuse sociale, C.L.A.S.S.E.S. et le collectif SOIF avec l’enseignant chercheur Louis BOURGOIS.


Accessible en cliquant ici, une courte vidéo dynamique de 6 minutes donne une excellente synthèse de cette formation amenée à être donnée à nouveau dans différentes écoles en 2019, voire auprès de professionnels en contact avec les personnes vivant en squats et bidonvilles.

lundi 10 décembre 2018

AVEC LE COLLECTIF « ECOLE POUR TOUS » Pour la scolarisation effective de tous les enfants de France








« Le collectif « Ecole pour tous » est un collectif de jeunes vivant en France et ayant un accès à l’école impossible ou semé d’obstacles du fait de leur extrême précarité. »

Anina CIUCIU, jeune avocate rom, définit ainsi ce collectif qu'elle coordonne avec la ferme intention d’alerter les pouvoirs publics et de faire changer ces situations inadmissibles.

Les jeunes ont adressé au Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, un courrier et une vidéo pour demander simplement la possibilité d’aller à l’école, comme tous les enfants de leur âge.

Sur le site du collectif, vous trouverez toutes les informations nécessaires pour mieux comprendre leur situation :

Vous pouvez vous aussi participer à la campagne « Ecole pour tous », en envoyant au Ministre de l’Education nationale, la carte ci-dessous (que vous pouvez télécharger en cliquant ici ). D’avance, MERCI POUR EUX !