mardi 12 décembre 2017

Un cas de discrimination reconnu par le Défenseur des droits

Septembre 2015 
Une famille rom roumaine, vivant dans un bidonville à St-Priest, se voit refuser par le maire de la commune l’inscription de ses deux filles de 6 et 9 ans à l’école.

Novembre 2015 
Avec le soutien de l’association C.L.A.S.S.E.S., la famille porte plainte auprès du Défenseur des droits.

Novembre 2017 
La décision arrive enfin : Jacques TOUBON, Défenseur des droits, reconnait un cas de discrimination, et rappelle au maire de St-Priest, au préfet et au directeur académique leurs obligations.

En effet, le Défenseur des droits :
- Conclut à l’existence d’une discrimination dans l’accès à l’éducation fondée sur  l’origine et le lieu de résidence des enfants

- Conclut à l’existence d’une atteinte au droit à l’éducation et à l’intérêt supérieur des
enfants

- Rappelle au maire de St-Priest l’obligation de scolariser tous les enfants présents sur le territoire de sa commune

- Recommande au maire de St-Priest de mettre en œuvre une procédure permettant que soit immédiatement délivré, au guichet, un récépissé constatant la date du dépôt de la demande et les pièces produites 

- Rappelle au préfet du Rhône son obligation d’inscription scolaire des enfants en cas de
carence constatée du maire
dans l’exercice de son pouvoir de police


- Rappelle au directeur académique des services de l’éducation nationale du Rhône qu’il peut procéder à la scolarisation temporaire des enfants, nonobstant leur absence d’inscription scolaire par le maire

- Demande au maire de St-Priest, au préfet du Rhône et au directeur académique des services de l’éducation nationale du Rhône de lui faire part des suites données à la présente décision dans un délai d’un mois à compter de la notification

- Transmet cette décision au procureur de la République de Lyon, afin qu’il apprécie les suites qu’il entend donner aux faits relatés.

Patience et longueur de temps…. finissent par payer…
Si cette décision arrive trop tard pour régler la situation particulière de ces deux enfants (dont la famille a été expulsé de St Priest en 2016), elle est néanmoins importante pour toutes les familles qui subissent ce type de discrimination, et pour tous ceux qui militent pour faire respecter le droit à la scolarisation. 
Continuez, monsieur le Défenseur des droits !

jeudi 30 novembre 2017

C.L.A.S.S.E.S. a besoin de vous !




C.L.A.S.S.E.S. poursuit son action auprès des enfants vivant dans la précarité. 

Qu'ils dorment en squat, en voiture, à la rue, l'école leur offre un lieu où se poser, des copains, et surtout un espoir d'avenir meilleur.
L'école c'est un droit, et pour eux, c'est une chance.
 
Isabella,13 ans. Test de niveau avant l'entrée au collège
Beaucoup d'enfants que nous suivons ont besoin des transports publics pour aller à l'école, au collège, au lycée.
C.L.A.S.S.E.S, grâce à votre adhésion et/ou vos dons, peut financer leur abonnement de transport.
 
Alors, en cette fin d'année, merci de penser aux enfants en remplissant le formulaire d'adhésion/don à télécharger ici :
Un don de 30 euros assure l’abonnement d’un enfant pour un trimestre.
Un don de 90 euros assure l’abonnement d’un enfant pour un an.

L'année dernière nous avons suivi la scolarisation de 230 enfants,  répartis sur 17 communes et 97 établissements scolaires, en assurant un accompagnement des familles dans la durée.
Plus nous serons nombreux, meilleure sera la qualité de cet accompagnement, ainsi que l'intégration scolaire des enfants.
Alors, si vous disposez d'un peu de temps en semaine, n'hésitez pas à nous contacter !

Merci de transmettre cet appel à vos réseaux pour soutenir la scolarisation des enfants !




vendredi 24 novembre 2017

Mobilisation pour les élèves sans toit : huile sur le feu ?





Voir des enfants dormir sur un trottoir, dans une voiture, un jardin public, est révoltant,  et malgré l’arrivée de l’hiver, c’est toujours d’actualité sur l’agglomération lyonnaise.


Le collectif « JAMAIS SANS TOIT » continue à se mobiliser pour trouver des solutions d’hébergement pour les familles d’enfants scolarisés qui dorment à la rue.
Dans les écoles de Lyon 1er, 2ème, 3ème, 7ème, 8ème, Vénissieux, Villeurbanne,  les mobilisations se multiplient, allant jusqu’à l’occupation des lieux pour mettre les familles à l’abri au moins pendant la nuit.
M. le Maire de Lyon, G. Képénékian, a accusé les actions des collectifs mobilisés autour et dans les écoles, ce 20 novembre (Journée internationale des droits de l'enfant), de mettre de l'huile sur le feu.
Voici la réponse du collectif Jamais sans toit à M. le Maire de Lyon :
« Nous sommes d’accord avec vous, M. Le Maire.
Investir des lieux sanctuarisés par la République parce que l’enfance n’est plus un sanctuaire, ce n’est pas une solution : c’est un cri, une profonde indignation nécessaire pour que l’injustice ne soit pas banalité.

Nous alertons, par tous les moyens disponibles, sur l’urgence qu’il y a à abriter ces enfants.

« L’huile sur le feu » que vous dénoncez, notre action, c’est la seule chaleur auprès de laquelle certains d’entre eux peuvent encore trouver réconfort.

Nous souhaiterions tellement que notre ville s’honore d’une générosité dont elle a les moyens.

« Étape par étape », cela veut dire une nuit dehors puis encore une autre pour ces enfants.

La réalité, c’est le manque d’hygiène, le manque de sommeil, la tension que nécessitent la vigilance, les risques de violences, de trafics…

La réalité, c’est une vie privée d’enfance.

Ce n’est pas tolérable et nous sommes sûrs que vous ne le tolérez pas.

Nous vous demandons d’agir, pour eux.
Des logements sont disponibles, des locaux sains sont disponibles. Vous avez le pouvoir de protéger ces enfants.
Vous avez du pouvoir, pour eux. »

Collectif "Pas d'Enfant Sans Toit", Lyon 2ème


Communiqué de Presse du 23 novembre : 
Le comité Jamais sans Toit de l'école Doisneau occupe ce soir l'école Servet.

La mairie et la Préfecture ayant décidé de mobiliser une vingtaine de policiers chaque jour pour bloquer les entrées de l’école Doisneau et ainsi empêcher des écoliers de dormir au chaud avec leur famille, le comité « Jamais sans toit » de l'école Servet les invite à passer la nuit dans leur école. 
Aujourd’hui à 17h45, le dispositif policier est toujours aussi conséquent devant l’école Doisneau et les familles sans toit de l'école ne pourront pas dormir à l'école Doisneau.

Mais c'est sans compter sur la solidarité entre les 20 écoles mobilisées au sein du collectif « Jamais sans toit » : Ce soir, les familles sans toit, les parents d'élèves de l'école Doisneau seront accueillis par les membres du comité de l'école Michel Servet dans leur école, située à quelques pas de là du côté de Croix Paquet. 
Un cinquantaine de personnes étaient encore réunie pour soutenir ces familles.

Le comité regrette bien évidemment que l’énergie utilisée par les institutions pour empêcher la mise à l’abri temporaire des familles ne soit pas plutôt déployée dans la recherche de solutions pérennes d’hébergement des écoliers et de leurs familles qui dorment encore à la rue ce 23 novembre.

La solidarité citoyenne ne craint pas les menaces, ni la présence policière. Nous ne laisserons pas ces familles dormir dehors et resterons déterminés dans nos actions tant que des solutions d’hébergement n’auront pas été proposées aux quatre familles restantes :
Un toit c’est un droit !

Contact: 06 18 06 50 70
Collectif  "Pas d'Enfant Sans Toit", Lyon 2ème.

mardi 14 novembre 2017

A quoi joue la préfecture ?

Lettre ouverte au Président de la République : la préfecture nous renvoie la balle

 En réponse à la lettre ouverte au Président de la République que nous avons envoyée en septembre, nous avons reçu le courrier ci dessous.

Nous nous interrogeons sur le sens que nous devons donner à l'avant dernière phrase : la préfecture attend-elle des associations comme C.L.A.S.S.E.S. qu'elles remplacent l'État dans le soutien aux personnes en situation de précarité ? 
Les expulsions accablent les familles et les individus : ce n'est pas grave, les associations les aideront bien ?!!


 

lundi 16 octobre 2017

Mobilisation des écoles



Le collectif « Jamais sans toit » qui fédère les comités de soutien aux enfants scolarisés sans-abri de la métropole lyonnaise tire la sonnette d’alarme !
En cette rentrée scolaire, à quelques semaines de la mise en œuvre du dispositif hivernal et de la célébration du 28ème anniversaire de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, le collectif recense déjà plus de 130 enfants sans hébergement ! Et ce chiffre est bien en deçà de la réalité de la situation car il ne prend en compte qu'une trentaine d'établissements scolaires répertoriés. 
Ces enfants et leur famille connaissent la rue depuis des semaines et parfois depuis des mois ! Ces enfants dorment dans la rue, sous les ponts, dans des voitures ou des cages d’escaliers, dans des parcs publics ou des squats insalubres… Des conditions de vie indignes et incompatibles avec le suivi d'une scolarité normale, dans l'indifférence totale des pouvoirs publics alors qu’il existe 24 000 logements vides au sein de la Métropole lyonnaise ! 
Les années précédentes, les établissements scolaires de l'agglomération (à Lyon, Oullins, Vaulx-en-Velin...) ont servi de dernier refuge à ces enfants et leur famille, parfois pendant des mois, parce que l’école est un lieu éminent de protection de l’enfance. Ces occupations, en dépit des menaces d’évacuation par la force et des tentatives d’intimidation, ont généré un véritable élan de solidarité auprès des parents, enseignants, habitants du quartier et ont permis l'hébergement de plusieurs centaines de personnes en mettant les autorités compétentes face à leurs responsabilités.
Le collectif « jamais sans toit » organise une semaine de solidarité du lundi 16 au vendredi 20 Octobre. 
Ces repas, cafés ou autres goûters solidaires permettront aux comités de récolter des fonds qui financeront quelques nuits d'hôtel. Pour autant, parce que la charité citoyenne ne peut se substituer plus longtemps au principe de solidarité républicaine, ils seront surtout l’occasion de réaffirmer avec force le caractère inconditionnel du droit à l’hébergement d’urgence consacré par la loi et de rappeler par la même occasion au Président de la République le voeu qu'il formait au mois de juillet : que "d'ici la fin de l'année [il n'y ait] plus personne dans les rues, dans les bois..."
Vous trouverez ci-dessous le programme de chaque établissement scolaire.

école Berthelot (Lyon 7ème) / goûter solidaire mardi 17 octobre de 16h30 à 18h00
école Lucie Aubrac (Lyon 2ème) / goûter solidaire mercredi 18 octobre de 16h30 à 18h30 place Ampère.
école Gilbert Dru (Lyon 7ème) / café solidaire jeudi 19 octobre à partir de 8h00
école Grandclément (Vaulx-en-Velin) / repas solidaire mercredi 18 octobre à 11h30
école Youri Gagarine (Vaulx-en-Velin) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 16h00
école Jean Vilar (Vaulx-en-Velin) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 16h00
école Jean Zay (Villeurbanne) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 15h45
école Robert Doisneau (Lyon 1er) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 16h30 
école Michel Servet (Lyon 1er) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 16h30 
école Jean-Pierre Veyet (Lyon 7ème) / goûter solidaire jeudi 19 octobre à partir de 16h30 
école Anton Makarenko (Vaulx-en-Velin) / goûter solidaire vendredi 20 octobre à partir de 16h00