jeudi 12 décembre 2019

JAMAIS SANS TOIT ET C.L.A.S.S.E.S. A LA MAIRIE DE LYON


Pour défendre les droits des enfants scolarisés sans toit

Texte de Jamais sans toit et Programme de la quinzaine solidaire

« Ce matin, sous les ors du salon Henri IV de l’Hôtel de Ville de Lyon, 130 enfants étaient invités par M. le Maire de Lyon à fêter le 30ème anniversaire de la Convention Internationale des droits de l’enfant ratifié par la France en 1989. 
Ce texte et les dispositions qu’il contient engagent les pays signataires. 
Le collectif Jamais Sans Toit et l’association C.L.A.S.S.E.S sont venus rappeler aux élus de la Ville de Lyon « amie des enfants » que beaucoup parmi les droits les plus fondamentaux étaient chaque jour bafoués dans la commune : le droit à l’éducation (puisque nombres de lycéens, collégiens mais aussi écoliers se sont retrouvés sans affectation à la rentrée), le droit à une protection, le droit à la santé et le droit au logement et à vivre en famille. 
Un mois après la mise en œuvre par le Préfet du Rhône du dispositif de renfort hivernal, qui remet gravement en cause l’inconditionnalité et la continuité de l’hébergement d’urgence, le collectif « Jamais sans toit » recense encore en ce début décembre 159 enfants sans hébergement dans la Métropole Lyonnaise et 84 enfants pour la seule ville de Lyon. 
Puisque les autorités compétentes (Etat, Métropole, Ville) sont incapables, faute d’une réelle volonté politique, d’assurer leur mission d’accueil, une dizaine d’établissements scolaires* ont fait office ou continuent de servir de centre d’hébergement d’urgence pour des dizaines d’enfants et leurs parents. À Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Caluire ou ailleurs l’école n’est pas un musée des valeurs de la République, c’est un sanctuaire au sein duquel les enfants les plus fragiles peuvent trouver une protection et vivre malgré tout leur enfance. Néanmoins, il n’est pas acceptable que la générosité citoyenne se substitue plus longtemps au principe de solidarité républicaine inscrit dans la loi. Ces occupations et l’action symbolique de ce matin sont donc aussi l’occasion de réaffirmer avec force l’intérêt supérieur de l’enfant et le caractère inconditionnel du droit à l’hébergement d’urgence (articles L345-2-2 et L345-2-3 du Code de l’Action sociale et des familles) et de placer l’État et les autorités compétentes (Préfecture, Ville, Métropole) face à leurs responsabilités.
Les comités de soutien fédérés au sein du collectif « Jamais sans toit » n’accepteront aucune remise à la rue des élèves et de leur famille. Ils continueront d’accompagner les familles dans leurs demandes d’un hébergement stable dans lequel elles pourront être accompagnées dans leurs démarches d’insertion. 
Un toit c’est un droit, faisons respecter la loi ! »
 

Programme de la quinzaine solidaire :

Jeudi 12 décembre 
Rassemblement devant le collège du Tonkin à Villeurbanne à 18h (contact : 06 82 22 29 82)

Vendredi 13 décembre
·         Goûter solidaire à l’école Giono (Lyon 8ème) à 17h (contact : 06 28 32 04 91)
·         Rassemblement devant le collège Gilbert Dru (Lyon 7ème) à 18h (contact : 06 66 79 61 72) 
·         Goûter solidaire à l’école Anatole France (Vaulx-en-Velin) à 16h30 (contact : 06 89 25 68 92)

Lundi 16 décembre
Goûter solidaire à l’école Ampère (Caluire-et-Cuire) à 16h30 (contact : 06 60 18 40 58)

Mardi 17 décembre
Goûter solidaire à l’école Frédéric Mistral (Vaulx-en-Velin) à 16h30 (contact : 06 28 06 09 87)

Jeudi 19 décembre
Soupe solidaire à l'école Berthelot (Lyon 7ème) de 17h30 à 19h30 (contact : 06 30 63 41 44)

Vendredi 20 décembre
Goûter solidaire à l’école Martin Luther King (Vaulx-en-Velin) à 16h30

*Liste des établissements scolaires occupés : école Victor Hugo et Tables Claudiennes (Lyon 1er), école Léon Jouhaux (Lyon 3ème), collège Gilbert Dru (Lyon 7ème), école Audrey Hepburn (Lyon 9ème), écoles Youri Gagarine, Grandclement, Henri Wallon, Federico Garcia Lorca (Vaulx-en-Velin), collège du Tonkin (Villeurbanne).
Les écoles Michel Servet (Lyon 1er), Lapierre (Lyon 4ème) et Nigritelle Noire (Villeurbanne) ont levé leur occupation suite à la mise à l’abri par l’Etat des familles sans toit.