vendredi 6 décembre 2019

HEBERGEMENT D’URGENCE DANS LE RHÔNE Consignes et retour en arrière


Le 7 novembre, le préfet présentait le dispositif Renfort hivernal aux associations avec comme points principaux :
-          L’ouverture de 1200 places supplémentaires d’hébergement pour l’hiver
-          Les critères d’admission à l’hébergement d’urgence : enfants de moins d’un an, femmes enceintes de plus de six mois et personnes souffrant de pathologies graves, avec révision des critères au bout de 2 mois et éventuellement mise à la rue des personnes ne remplissant plus au moins l’un des critères.
-          La volonté de libérer des places d’hébergement d’urgence en favorisant l’insertion des personnes « insérables »(Européens et réfugiés statutaires).

Avant cette annonce, les professionnels de l’urgence sociale et la Fondation Abbé Pierre, ayant eu connaissance de ces informations, avaient dénoncé leur injustice et leurs conséquences.


Le 28 novembre, à l’appel des professionnels de l’urgence sociale, plus de 400 manifestants étaient dans la rue, refusant d’appliquer ces conditions inhumaines dans leur travail quotidien.
Le 29 novembre, le préfet du Rhône souhaitait un droit de réponse dans le magazine Rue89lyon.

Ce même 29 novembre, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, intervenant devant des représentants du secteur associatif, annonçait la suspension des mesures d’accès à l’hébergement des personnes à la rue dans le Rhône, en précisant que « les mesures de tri du public n’étaient pas une orientation du ministère ».


Les appels des professionnels et des associations accompagnant les personnes en grande précarité ne seront pas restés sans réponse, mais il n’est pas sûr que ce rappel à l’ordre modifie les conditions d’accueil dans les lieux d’hébergement dans les semaines à venir.
Pendant ce temps, de nombreuses écoles de la métropole lyonnaise se mobilisent grâce au collectif Jamais sans toit pour obtenir l’hébergement des familles d’enfants scolarisés à la rue.