Le 7 novembre, le
préfet présentait le dispositif Renfort hivernal aux associations avec comme
points principaux :
-
L’ouverture de 1200
places supplémentaires d’hébergement pour l’hiver
-
Les critères
d’admission à l’hébergement d’urgence : enfants de moins d’un an, femmes
enceintes de plus de six mois et personnes souffrant de pathologies graves,
avec révision des critères au bout de 2 mois et éventuellement mise à la rue
des personnes ne remplissant plus au moins l’un des critères.
-
La volonté de
libérer des places d’hébergement d’urgence en favorisant l’insertion des
personnes « insérables »(Européens et réfugiés statutaires).
Avant cette
annonce, les professionnels de l’urgence sociale et la Fondation Abbé Pierre,
ayant eu connaissance de ces informations, avaient dénoncé leur injustice et
leurs conséquences.
Le 28 novembre, à
l’appel des professionnels de l’urgence sociale, plus de 400 manifestants
étaient dans la rue, refusant d’appliquer ces conditions inhumaines dans leur
travail quotidien.
Le 29 novembre, le
préfet du Rhône souhaitait un droit de réponse dans le magazine Rue89lyon.
Ce même 29
novembre, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie,
intervenant devant des représentants du secteur associatif, annonçait la
suspension des mesures d’accès à l’hébergement des personnes à la rue dans le
Rhône, en précisant que « les mesures de tri du public n’étaient pas une
orientation du ministère ».
Les appels des professionnels et des associations accompagnant les
personnes en grande précarité ne seront pas restés sans réponse, mais il n’est
pas sûr que ce rappel à l’ordre modifie les conditions d’accueil dans les lieux
d’hébergement dans les semaines à venir.
Pendant ce temps, de nombreuses écoles de la métropole lyonnaise se mobilisent grâce au collectif Jamais sans toit pour obtenir l’hébergement des familles d’enfants scolarisés à la rue.
Pendant ce temps, de nombreuses écoles de la métropole lyonnaise se mobilisent grâce au collectif Jamais sans toit pour obtenir l’hébergement des familles d’enfants scolarisés à la rue.