La fin de
la trêve hivernale, c’était le 31 mars
Même si le
printemps n’était pas tout à fait arrivé, la fin de la trêve hivernale c’était
bien comme chaque année le 31 mars.
Il est bien
difficile de faire un bilan chiffré de cette fin de plan froid. Quelques jours
de répit supplémentaires ont été accordés, plus ou moins selon les lieux, mais
la triste réalité a bien vite refait surface. Les expulsions se sont succédées
en ce mois d’avril : foyer Léon Blum, ancienne caserne Chabal, autres
foyers, hôtels, …
Le bidonville du boulevard Chambaud
la Bruyère, le campement de l’Esplanade Mandela ont eux aussi été évacués. Un
squat rue Paul Verlaine à Villeurbanne, l’Amphi Z, la Trappe, la Maison Mandela
sont menacés et qu’en sera-t-il de l’ancien collège Maurice Scève à la
Croix-Rousse qui héberge plus de 200 mineurs ou jeunes majeurs isolés ?
En l’absence
d’informations supplémentaires, on peut se demander ce qui attend les personnes
remises à la rue ou en attente d’une expulsion éventuelle.
Leur avenir est différent selon leur origine et
leur situation en France :
·
Familles européennes ayant droit au
travail en France : Pour la plupart, ces familles ont été de nouveau
hébergées et la préfecture semble opter pour l’accompagnement à l’intégration
avec accès à l’emploi et à un logement.
·
Demandeurs d’asile en cours de demande
d’asile : Pendant toute la durée de leur demande d’asile Forum réfugiés
et l’OFII sont en charge de l’attribution des hébergements, en général dans des
CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile), mais les places manquent…
·
Demandeurs d’asile déboutés :
Selon la loi, ces personnes doivent retourner dans leur pays d’origine
considéré comme « sûr » où la France estime que leur vie n’est pas en danger.
Du coup, aucun hébergement ne leur a été proposé.
A 1 an, un enfant n’est plus fragile et la famille
peut être renvoyée à la rue !
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Et
l’école, y pense-t-on ?
Que ce soit pour
les familles européennes ayant eu la chance d’être relogées ou pour les autres
parties à la recherche d’un « semblant de toit » plus ou moins
précaire (squat, tente, garage, cave,… trottoir,…), le nouveau « lieu de vie » est
souvent loin de l’école fréquentée par les enfants avant l’expulsion.
Pourtant l’année scolaire n’est pas terminée. Les bénévoles de C.L.A.S.S.E.S.
vont reprendre le parcours d’inscription, afin d’écourter au maximum la durée
de scolarisation perdue.
C’est pour
éviter aux enfants tant de semaines éloignés de l’école que les associations et
le collectif ECOLE POUR TOUS souhaitent la mise en place de la « trêve scolaire » : pas
d’expulsions avant le mois de juin, fin de l’année scolaire. Nous
espérons une réponse positive à cette demande.
Vous pouvez nous retrouver sur notre page Facebook :
« Association CLASSES »