Enquête
de Libération – 17 avril 2019
Reportage du Secours catholique
Reportage du Secours catholique
Au nombre
d’environ 20000 en France, les Roms originaires d’Europe de l’Est rencontrent
des difficultés d’intégration injustifiées, si ce n’est par un racisme
récurrent et tenace et par une absence
de vraie volonté de nos responsables politiques pour accompagner vers la sortie
de la précarité.
Dans leurs pays
d’origine, en Roumanie en particulier, les Roms sont sédentaires, mais les
conditions de vie y étant pire qu’en France - difficile à imaginer - les
familles se déplacent vers d’autres pays d’Europe, dont la France, à la
recherche d’une vie meilleure avec une véritable volonté de sédentarisation et
d’intégration.
Quels sont donc les
obstacles sur le chemin vers une vie « normale » ?
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Evacuations à répétition
« C’est la première entrave à
l’intégration, citée systématiquement par les militants associatifs et les
travailleurs sociaux : les évacuations de bidonville à répétition (sans réelle
solution de relogement) rendent les conditions de vie encore plus difficiles et
les parcours d’intégration très compliqués ».
«Les évacuations cassent le travail
social, il faut recommencer à zéro».
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Scolarisation difficile
« Dans les textes, tout enfant de 6
ans (bientôt 3 ans), présent sur le sol français, doit être scolarisé. Dans les
faits, cette obligation n’est pas partout respectée ».
Et quand les enfants sont enfin
scolarisés, tout est aussi à recommencer à chaque expulsion, et les enfants changent plusieurs fois d’école.
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Accès à l’emploi et au logement
Même si depuis janvier 2014 les citoyens
roumains et bulgares ont, comme tout européen, le droit de travailler en
France, dans la pratique l’accès à un emploi est souvent long et semé d’embûches,
ralenti en particulier par l’apprentissage de la langue française.
Et pour quitter le bidonville ou les
hébergements d’urgence et accéder à un vrai logement, un emploi est
indispensable…
Pour mieux comprendre ces difficultés, vous pouvez
lire :