mercredi 7 décembre 2022

 

Fête des lumières des enfants à la rue

8 décembre 2022 à Lyon avec Jamais sans toit

"Alors que la ville de Lyon a conçu “une fête des lumières à hauteur d’enfant” et s’apprête à accueillir près de 2 millions de touristes pour les illuminations, plusieurs centaines d’élèves condamnés à dormir dehors vivent une saison en enfer.

 *281 enfants dont 35 bébés et 34 mères isolées

*17 écoles et 1 collège occupés pour mettre à l’abri 83 enfants

*17 000 euros dépensés

À Lyon, les lumières du 8 décembre n’ont pas le parfum de la cire des bougies, ni la chaleur ou le crépitement d’un feu de bois. Elles semblent devenues indifférentes et insensibles. A l'heure où les visiteurs affluent pour célébrer la protection passée d'une sainte, il est important de révéler à tous la terrible vulnérabilité de nombreux enfants dans notre ville.

Pourtant, M. Olivier Klein, ministre délégué au logement s’est engagé devant la représentation nationale et les associations à ce “qu’aucun enfant ne dorme à la rue cet hiver”. Le 10 novembre, dans un courrier adressé aux préfets, il affirmait encore que c'était sa « priorité » de permettre « l’identification rapide de solutions pour tous les enfants sans domicile, quel que soit leur statut administratif ».

 LES SOLUTIONS OFFICIELLES TARDENT A VENIR

A ce jour, le collectif “Jamais Sans Toit” recense 281 enfants sans toit (parmi eux 35 ont moins de trois ans), dont 136 dans la seule ville de Lyon pourtant dotée d’un “plan zéro enfant à la rue” et 74 à Villeurbanne. Certes, les plus “chanceux” d’entre eux peuvent compter une nouvelle fois sur la mobilisation de la communauté éducative (parents d’élèves, enseignants, personnel périscolaire) et les gestes de solidarité des voisins, commerçants pour leur porter secours. Ainsi, 4 enfants sans toit sur 10 des villes de Lyon et Villeurbanne trouvent refuge chaque nuit dans 18 établissements scolaires. Ils peuvent alors dormir au chaud, en toute sécurité, en attendant que les pouvoirs publics leur trouvent une solution d’hébergement comme la loi les y oblige.



               

   

FAIRE LA LUMIERE SUR LE SCANDALE DES ENFANTS A LA RUE

A l’occasion de la Fête des Lumières, les comités de soutien fédérés au sein du collectif Jamais Sans Toit ont donc imaginé un Itinéraire bis de déambulation à travers la ville ; un circuit avec ces mots inscrits sur des banderoles faites à partir de vieux draps en coton, qui évoquent la chaleur d’un lit, d’un moment de repos.
Il est urgent de faire la lumière sur ces situations dramatiques trop souvent dérobées au regard du reste de la population ; de montrer qu'au-delà de la féérie, des centaines d'enfants vivent dans des conditions indignes et dangereuses.
L’envers du décor doit être dévoilé : ces enfants sont abandonnés par l’État qui a l’obligation légale de protéger les plus démunis, mais qui n’assume pas sa mission de mise à l’abri.
Nous disons à nouveau que la générosité citoyenne a ses limites et ne peut se substituer plus longtemps au principe de solidarité inscrit dans la loi ».

 

Etablissements qui mettent à l‘abri des enfants et leurs familles :

Ecole des Tables Claudiennes (Lyon 1er), Ecole Aubrac (Lyon 2e), Ecole de la Nigritelle Noire Villeurbanne), Ecole Giono (Lyon 8e), École Berthelot (Lyon 7e), École Servet (Lyon 1er), Fontaines-sur-Saône, École Gerson (Lyon 5e), École Alix (Lyon 2e), École Hepburn (Lyon 9e), Collège Dru (Lyon 3e), École Masset (Lyon 9e), École Delorme (Lyon 8e), École Charial (Lyon 3e), École Jean Zay (Villeurbanne), École Renan (Villeurbanne), École Camus (Villeurbanne), École Berthelot (Villeurbanne), École A. France (Villeurbanne)