Communiqué de presse du 7 avril 2015
Ecoles
Mazenod et Saint-Exupéry : 11 enfants à la rue.
Nous,
enseignant-e-s, voisin-e-s, et parents d'élèves des écoles Mazenod
et Saint-Exupéry (Lyon 3ème), nous mobilisons
depuis décembre 2014 pour plusieurs familles dont les enfants sont
scolarisés dans nos écoles. Nous avons pris la décision d'occuper
notre école dès la rentrée des vacances de Pâques, à savoir le
27 avril 2015, afin de mettre à l'abri et en sécurité ces enfants
et leurs parents si aucune solution d'hébergement ne leur est
proposée d'ici là.
Notre
action s'inscrit dans le cadre de celles du collectif Jamais Sans
Toit et a pour but de dénoncer le non respect de la loi par
l'Etat et les
collectivités territoriales et d'attirer l'attention des citoyens
sur ces situations de détresse.
L'article
345-2-3 du code social de l’action et des familles stipule que :
"Toute personne
accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit
pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y
demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une
orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers
une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un
logement, adapté à sa situation."
Or,
à l'école Mazenod, 5 familles dont 11 enfants, ont fait part de
leur volonté de bénéficier du principe de continuité et ainsi
rester dans le dispositif d'hébergement d'urgence. Malgré la loi et
leurs appels quotidiens au 115, ils seront
remis de nouveau à la rue dès le 10 avril 2015 et la fermeture des
structures ouvertes dans le cadre du plan froid. Au mépris de la
loi, l'Etat refuse de les orienter vers une solution adaptée à leur
situation alors même que Mme Sylvia Pinel, Ministre du logement, a
déclaré : « Il ne doit y avoir aucune remise à la rue sans
accompagnement et tout doit être fait pour assurer la continuité de
la prise en charge des personnes, notamment des familles ».
Cette
situation illégale est insupportable pour les personnes qui la
vivent comme pour ceux qui y assistent, que ce soient des adultes ou
pire des enfants. Nous ne pouvons tolérer que, dans notre République
Française, des enfants puissent dormir dans la rue alors que la
journée ce sont nos élèves et les camarades de classe de nos
enfants.