Bilan de l’année scolaire
Quelques éléments communiqués lors de l’Assemblée
Générale du 16 juin 2014
Des chiffres
Au 30 mai 2014 :
300 enfants sont en contact avec C.L.A.S.S.E.S.
225 d’entre eux sont scolarisés
33
en maternelle, 139 en
élémentaire, 48 en collège, 5 en
lycée
Ce sont 92 établissements différents qui les accueillent,
répartis sur 14 communes de l’agglomération lyonnaise
Les enfants vivent souvent loin de leur école :
C.L.A.S.S.E.S. a pris en charge sur l’année un total de 854 mensualités d’abonnement TCL.
Des constats
La scolarisation en maternelle
progresse, mais demande encore un gros travail d’information des parents, et
beaucoup de souplesse de la part des établissements.
Elle est indispensable pour que les enfants profitent au
mieux de leur scolarisation en élémentaire. Dans l’ensemble, l’intégration
scolaire et l’apprentissage du français oral ne posent pas de problème majeur
en élémentaire. Mais les enfants peinent avec les apprentissages
scolaires, et peu sont prêts à intégrer une classe de 6ème
ordinaire lorsqu’ils quittent le CM2.
Quelques raisons à cela :
- Les enseignants spécialisés qui enseignent le français aux enfants d’origine étrangère ne les voient que quelques heures par semaine, voire pas du tout pour certains. L’enfant assiste alors aux cours de sa classe d’âge, sans pouvoir vraiment profiter des apprentissages.
- Les familles sont régulièrement expulsées de leur lieu de vie, ce qui entraine des périodes d’absence à l’école, voire un changement d’école en cours d’année.
- L’enfant a du mal à se projeter dans l’avenir, et donc à apprendre, en raison de l’incertitude dans laquelle vit sa famille.
Des questions
Comment accueillir
au collège les jeunes ne maitrisant pas la lecture, ni la langue française?
La prise en charge de ces jeunes s’est beaucoup améliorée
au niveau des services académiques, mais les classes pouvant les accueillir
sont encore très peu nombreuses ( 5 pour l’agglomération lyonnaise à la rentrée
prochaine), alors que la demande augmente.
Un travail de réflexion s’impose par ailleurs pour l’accueil des jeunes qui ne sont plus demandeurs, mais
relèvent pourtant de l’obligation scolaire.
Des raisons de s’indigner
Les expulsions des
familles de leur lieu de vie, sans concertation préalable, sans solution d’hébergement
proposée, se sont poursuivies tout au long de l’année. Nous avons ainsi été
témoins entre juin 2013 et avril 2014 d’au
moins 16 opérations de mise à la rue, qui ont concerné, parfois 50 personnes,
parfois plusieurs centaines, dont la moitié en général sont des enfants. De
nombreuses familles ont subi plusieurs expulsions de suite, perdant à chaque
fois tous leurs biens, et continuent à errer de terrain en terrain dans l’agglomération,
maintenus dans une précarité extrême.
Comment espérer dans de telles conditions une scolarité
régulière et efficace ?!