Nouvelles de MAI 2013
13 mai : incendie
mortel au squat Lavirotte de Lyon
8ème,
trois personnes, dont un enfant, décèdent
Jours de deuil et d'angoisse pour les familles.
trois personnes, dont un enfant, décèdent
Jours de deuil et d'angoisse pour les familles.
L'incendie
a été causé par une bougie. Il se
trouve que l'électricité avait été
coupée sur ce site, obligeant les
occupants à s'éclairer à la bougie.
Un mouvement
de solidarité rassemblant familles,
proches et associations, permet de
financer le rapatriement des corps en
Roumanie. Une célébration est
organisée avec les familles avant le
départ .
Après l'incendie, les 170 occupants du squat sont hébergés pendant 15 jours au gymnase Grignard (Lyon 8ème).
Malgré la mobilisation de CLASSES et d'autres associations, les familles sont obligées d'évacuer le gymnase pendant la journée entre 10h et 15h, alors que la météo est au froid et à la pluie.
Après l'incendie, les 170 occupants du squat sont hébergés pendant 15 jours au gymnase Grignard (Lyon 8ème).
Malgré la mobilisation de CLASSES et d'autres associations, les familles sont obligées d'évacuer le gymnase pendant la journée entre 10h et 15h, alors que la météo est au froid et à la pluie.
le 28 mai : les familles apprennent que le gymnase va fermer le lendemain
et que, sur
les 170 occupants évacués du squat
:
-
60 personnes seront intégrées dans
le dispositif "Andatu"
http://www.forumrefugies.org/s-informer/Actualites/340-personnes-beneficient-du-programme-andatu
- 110 personnes vont se retrouver à la rue
- 110 personnes vont se retrouver à la rue
dont des
femmes enceintes, des enfants en
bas-âge, des malades en cours de
traitement.
Emilienne, l'animatrice de l'atelier peinture témoigne :
"Personne n’avait de
vêtements chauds ni imperméables…
Comment faire quand il faut vivre dans la rue, dormir dans la rue, sous un pont ?
Comment faire quand il faut vivre dans la rue, dormir dans la rue, sous un pont ?
Les
pères essayaient de trouver des
contacts au téléphone.
...
Pas un journaliste à l’horizon.
Les
enfants profitaient de ce moment
pour manger des bonbons,
les petits jouaient, couraient, tombaient, riaient, pleuraient…
les petits jouaient, couraient, tombaient, riaient, pleuraient…
J’ai
vu une mère changer son bébé sur le
trottoir sans pouvoir vraiment le
nettoyer.
Je
les ai vus manger du pain sans rien
dessus pour « se caler » et aussi
grignoter des graines de tournesol…
J’ai
vu les quelques paquets qu’ils
emportaient,
entassés dans une sorte de caddie…
entassés dans une sorte de caddie…
Maria
assise sur une valise ne jouait
pas…Elle regardait.
J’ai
vu des mères assises sur le trottoir
donner le sein à leur bébé
en le protégeant d’une couverture.
Certaines femmes s’étaient mises un peu en retrait et discutaient.
en le protégeant d’une couverture.
Certaines femmes s’étaient mises un peu en retrait et discutaient.
J’ai
vu leurs visages fatigués.
J’ai
tenté d’imaginer ce que l’on ressent
lorsque l’on n’est pas choisi, alors
que l’autre, à côté l’est…Pourquoi ?
Comment ?
J’ai
tenté d’imaginer ce qu’ils ont
ressenti lorsque les grilles du
gymnase se sont refermées, les
abandonnant sur le trottoir…
60
personnes à qui on propose une
aide, un logement, c’est bien…
Mais
110 personnes (dont de nombreux
enfants) qui restent dans la rue,
c’est terrible…
c’est terrible…
C’est
la politique du « toi, oui » « toi,
non » !
Pendant
que j’écris ces quelques lignes il
pleut à verse :
où sont-ils, là, tout de suite ?
où sont-ils, là, tout de suite ?
Ont-ils
pu se protéger de cette averse ?
Ont-ils trouvé un abri pour ce
soir ?
Nous
n’avons rien pu faire pour eux, même
pas le leur expliquer...
J’espère qu’on se reverra un jour, dans la rue ou ailleurs, au cours d’un autre atelier peinture. Je les remercie de m’avoir accueillie parmi eux, de l’enthousiasme des enfants.
J’espère que les jours prochains n’émousseront pas leur bonheur de vivre."
Emilienne.
J’espère qu’on se reverra un jour, dans la rue ou ailleurs, au cours d’un autre atelier peinture. Je les remercie de m’avoir accueillie parmi eux, de l’enthousiasme des enfants.
J’espère que les jours prochains n’émousseront pas leur bonheur de vivre."
Emilienne.